Petit retour sur la Marmotte :
Je suis parti de Lyon vers 3h30 samedi matin. Direction Bourg d'Oisans pour y récupérer mon dossard. Arrivée sur place à 5h15. C'est très calme. Il faut dire que le retrait des dossards ne commence qu'à 6h. Je récupère finalement mon dossard à 5h45. Mon départ est à 7h50 donc je suis très large...
Après m'être changé, préparé le vélo et mangé quelque chose, je me dirige vers la ligne de départ à 6h50. C'est déjà blindé !!! Plus de 7000 cyclistes, c'est assez impressionnant à voir. Le départ est assez chaotique en direction de Rochetaillée. Il y en a de tous les niveaux, donc c'est assez délicat de trouver les bonnes roues à prendre. La montée du col du Glandon se fait en slalomant entre les moins rapides. Ça cause majoritairement flamand ou hollandais (70 % d'étrangers parmi les inscrits, beaucoup de Hollandais, des belges mais aussi des italiens, anglais et chinois). Je tombe par hasard sur un membre de l'ASVEL triathlon (d'origine belge...) et on fait la montée ensembles. Au ravito du sommet du Glandon, c'est un merdier sans nom. Il y a du monde et des vélos partout !!!
Afin d'éviter les accidents, la descente du Glandon est neutralisée (le temps n'est pas pris en compte pour le classement). Ça n'empêche pas certains de descendre debout sur les freins et d'autres de descendre comme des kamikazes en coupant allègrement les virages (pour rappel, la route est ouverte à la circulation). La remontée de la vallée de la Maurienne vers St Michel se fait à bon rythme. Les Hollandais sont sur leur terrain. Il faut juste prendre garde aux cassures car on roule en file indienne à cause de la circulation.
Je commence à lâcher les chevaux dans la montée du col du Télégraphe où la pente n'est pas trop forte. On redescend sur Valloire pour le second ravito. C'est toujours l’anarchie la plus totale mais moins pire qu'au premier, puis on repart en direction du Galibier. La première partie jusqu'à Plan Lachat est plutôt facile (toutes proportions gardées), puis on enquille sur des pentes qui descendent rarement en dessous de 10 %. Le dernier kilomètre une fois passé le tunnel permet de s'achever gentiment sur du 12 %. J'ai la surprise de tomber sur Roland au somment du Galibier. Il voulait m'appeler vendredi pour me prévenir mais manque de bol, le réseau Orange en avait décidé autrement.
S'en suivent 45 bornes de descente où je prend le temps de m'alimenter et de tourner le jambes. Une dernière halte à Bourg d'Oisans pour remplir les bidons au troisième ravito (à plus de 50 € d'inscription ils pourraient au moins proposer de la boisson énergétique
) et j'attaque la montée de l'Alpe d'Huez. Je monte facilement les 3 premiers lacets (les plus durs) en me disant que j'ai encore pas mal de jus. Je le paierai un peu plus haut à environ 7 km de l'arrivée où je me retrouve en panne. Plus d'essence dans le moteur et avec 8 h de vélo dans les jambes, j'ai beau boire et manger, ça n'a aucun effet. J'arrive quand même à me trainer péniblement jusqu'au sommet sans mettre pied à terre mais j'en ai rarement autant bavé sur un vélo. ceci dit, j'ai pu voir en redescendant l'Alpes d'Huez que certains étaient dans un état pire que moi (beaucoup montaient à pied ou étaient à l'agonie dans un des virages.)
Au final, 175 km et 5000m de D+, le chrono de l'organisation me donne 7h53 (sans la descente du Glandon) et mon compteur 8h08 de roulage effectif (donc sans les arrêts aux ravitos). Je me classe 1323ème au général et 462ème dans ma catégorie en obtenant le brevet d'or (moins de 8h13).
Je suis plutôt satisfait sachant que c'est un gros ensemble de "premières" pour moi :
- Première cyclosportive
- Première sortie de plus de 140 bornes
- Première sortie de plus de 3500 m de D+
- Premiers cols classés hors catégorie
- Première fois que je fais plus de 6h de vélo d'affilée.
Par contre, gros carton rouge à tous ceux qui balancent leurs papier de barre énergétique et de gel sur la route. Avec plus de 7000 participants, la route était une véritable porcherie