Compte rendu du périple à
MILLAU pour ces 3 jours de Pentecôte à l'occasion de la
CAUSSENARDE qui aurait pu se transformer en "
CAUCHEMARDE" à cause de la météo.
Partis de Villeurbanne samedi matin à 5 :
Roland et Sylviane, Gilles, Raphaël et
Jean-Jacques.
Direction Saint Etienne puis, pour faire un peu de tourisme, on prend par Le Puy, Langogne, Mende et le long des magnifiques Gorges du Tarn avec une halte au charmant village de Saint Enimie.
Arrivés à Millau en début d’après midi, nous récupérons nos plaques puis, petite visite de la ville, et préparation des vélos pour le lendemain. Il fait beau et je profite même de la piscine du camping.
Hélas, dans la nuit, les premiers coups de tonnerre se font entendre bientôt suivi par la pluie qui frappe le toit du Mobil-home.
Mauvais présage.
Le levé est morose, d’autant qu’à part
Jean-Jacques, personne n’avait prévu le K-Way ou de quoi se couvrir -Météo France a eu tout faux toute la semaine :boxer: !!!....
Le départ prévu à 8h est même retardé par les organisateurs pour laisser passer un violent orage. On se croirait encore en pleine nuit tellement le ciel est sombre.
Comble de malchance, au moment de s’élancer,
Roland perd une pédale. Il bataille pour la refixer, sans réussite, pour finir par monter une pédale Shimano sans avoir la cale associée. C’est donc avec un ensemble pédale Shimano / cale Crank qu’il part. C’est un phénomène car on ne se rendra jamais compte qu’il est handicapé par ne pas pouvoir clipsé d’un côté :zebest: !
Sylviane partira elle sur le 40kms, qu’elle écourtera, dégoutée par la pluie qui ne cesse pas vraiment.
Une pluie qui nous accompagnera jusqu’à midi environ.
Entre-temps, nous serons sortis de Millau par une courte portion de route avant d’attaquer la 1ère montée, monotrace, en lacets à flanc de montagne. La vue est bouchée par les nuages. De toute façon, il faut rester concentré car c’est assez encombré, c’est le petit train qui monte et il faut suivre sinon c’est le bouchon assuré (et les grognements !!!). Nous sommes alors sur le plateau du Larzac, qui n’est pas plat comme je le croyais. C’est au contraire encore un long faux plat, sur une terre rouge, gorgée d’eau, glissante et collante comme pas possible. C’est une véritable hécatombe autour de nous : beaucoup de vttistes arrêtés pour réparer chaine et dérailleur bloqués voir cassés pour cette boue. Il nous faut quelques minutes pour dégager un peu tout ca, mais pas de casse pour nous. 1er ravito à La Salvage. Arrive alors vite la 1ère descente, succession d’épingles, et rendue glissante par la pluie. :pleure: Bien sur, si nous sommes tous les 3 à pied (comme beaucoup de monde d’ailleurs)
Roland est parmi les rares voltigeurs à passer en vélo. Regroupement en bas au joli petit moulin de Corp. Enfin le temps se lève et le soleil revient.
Pas le temps de souffler qu’on remonte sur la seconde longue montée (Montméjean), toujours un single serpentant à flan de coteau, certes assez doux mais sur 5kms à 10%, avec pas mal de pierres.
Arrive le second ravito à St André de Vézines, nous en sommes à 45kms seulement et déjà + de 4h de selle. Nous avons tous un gros besoin de manger. Un instant de doute pour savoir si nous continuons sur le 85 ou le 105, doute vite balayé par
Roland qui décide pour tous ! :sado:
Et nous voilà partis sur le 105 qui propose une boucle de 20kms. Et quelle erreur aurait été de la rater ! car d’une part, elle n’est pas éprouvante (d’ailleurs nous la ferons prudemment, en dedans) mais surtout sous le soleil, elle nous emmène au sommet à 920m, sur les corniches de La Jonte, et les villages de Vessac et Veyreau. Passages techniques dans les bois, et surtout magnifiques vues sur les falaises avec la chance de voir au dessus de nous un des vautours qui nichent dans le secteur :exorbite: :eek2: . Comme nous sommes peu sur le 105kms, il y a moins de monde, donc moins de gène dans les passages techniques.
Retour au ravito de St André de Vézines, un lavage est à dispo, un coup de graisse sur les transmissions et on attaque la suite : parties très vallonnées, encore de belles merveilles locales – monolithes de Roques, une grosse roche percée, … sur des pistes plus sèches heureusement, longue descente roulante mais dans des pierres – crevaison de
Raph – puis encore une bonne grimpette, sur route d’abord puis par une piste. Voilà que l’orage revient et nous tombe sur la tête 3kms avant le dernier ravito dans une ferme caussenarde à Puech Margue :cogne: . On s’y abrite un peu et attaquons les 20 derniers kms frigorifiés (je mettrai quelques kms à retrouver de l’énergie) dans des pistes forestières et singles. Arrive la seconde grosse descente aussi glissante que la 1ère, des grosses marches et du dévers. Encore un peu de marche à pied pour nous,
Roland s’amusant loin devant nous bien sur :langue: !
Pour les 5 derniers kms, les organisateurs nous ferons éviter la route, en nous faisant passer par l’arrière de Millau avec 2 derniers raidillons tuants, et une dernière descente dans un ancien ruisseau caillouteux. Pas facile car plus de bras pour tenir vraiment le vélo.
Derniers hectomètres dans la ville et retour au Parc de la Victoire qui porte bien son nom à 19h après les 105 kms prévus et un dénivelé un peu inférieur aux 3000 mètres annoncés (cherchez pas, cela fera 10h30 de selle, tous les arrêts compris, et environ 8h40 de pédalage). :banana:
Un super repas local nous attend (confit de canard, gratin sarladais, Roquefort…..).
La douche chaude au camping sera d’un réconfort indescriptible.
Quel plaisir ensuite, au chaud, de refaire le film de cette journée !!!!
Le lundi avec un beau soleil sera consacré à la farniente, le lavage des vélos, un repas moins sportif (gâteau local et beau Beaume de Venise -Merci
Jean-Jacques :boire2: ) et un retour tranquille sur Lyon.
Conclusion : pour nous peu de casse (1 crevaison pour
Raph) et seulement 2 glissades sans gravité pour
Raph et
Roland. Organisation parfaite, ravitos copieux, balisage et sécurité sans faille, parcours varié et superbe, bonne ambiance, un repas comme rarement proposé. Tout cela justifie largement le prix de 21 euros d’inscription.
Une excellente solidarité entre nous 4 –
Roland souvent patient pour nous attendre, chacun ayant à un moment ou un autre son passage moins bien.
C’est vrai que s’il avait fait beau, le plaisir aurait été optimal, le parcours un peu moins éprouvant et peut être les descentes plus accessibles.
Mais ce n’est pas non plus irréalisable et beaucoup aurait pu également relever le chalenge. Certaines randos faites sur la région, demandent plus d’engagement. Ici, il suffisait de gérer, s’économiser dès que possible et bien s’alimenter avant et pendant.
A refaire donc, et à découvrir pour d’autres j’espère.
Désolé, c’est un compte rendu un peu long, mais il y aurait encore tant à raconter tellement ca vaut le coup, et c’est le plus beau et dépaysant parcours réalisé à ce jour pour ma part tout au moins.
Des photos arrivent bientôt……..