Lance Armstrong a confirmé les rumeurs qui circulaient. Son avocat et son porte-parole également. L'Américain fera bien son retour au cyclisme pro l'année prochaine, reste à savoir dans quelle équipe. A 36 ans, il a un seul objectif: "remporter un 8e Tour de France". Ça va jaser dans le peloton...
"Je suis heureux d'annoncer qu'après en avoir discuté avec mes enfants, ma famille et mes plus proches amis, j'ai décidé de revenir au cyclisme professionnel". La phrase est surréaliste. Personne ne pensait l'entendre un jour... même après les rumeurs les plus folles qui ont circulé lundi. Et pourtant c'est vrai. "Il" revient. Non, pas le clown du film d'horreur du même nom et pourtant on s'y croirait. C'est Lance Armstrong, le seul, l'unique. L'incontesté et pourtant si contestable septuple vainqueur du Tour de France (1999 à 2005) va enfourcher à nouveau un vélo, trois ans après son dernier titre.
L'Américain a décidé de revenir agiter le peloton. A bientôt 37 ans. Pour qui, pourquoi? Il apporte un élément de réponse sur le site du magazine Vanity Fair à qui il a accordé une longue interview. "Je veux faire prendre encore plus conscience aux gens de ce fléau qu'est le cancer. Cette année, huit millions de personnes vont en mourir." Cette déclaration confirmerait l'information dévoilée dès lundi par le site velonews comme quoi Armstrong ne toucherait ni prime, ni salaire. Un retour pour la gloire et pour prêcher la bonne parole? Même ça ne lui vaudrait aucune rédemption alors qu'il n'a officiellement jamais été contrôlé positif.
Qui embauchera Armstrong?
Mais bien évidemment, ce n'est pas la seule raison. Et l'autre risque de faire bien plus de bruit. "Je veux remporter un 8e Tour de France", clame haut et fort l'Américain. "Il y a du boulot mais on ne revient pas pour la deuxième place" , confirme Bill Stapleton, son avocat et confident de toujours. Lance Armstrong sur le Tour de France? Est-ce Dieu possible? On imagine déjà Christian Prudhomme, patron de la Grande Boucle, monter au créneau, s'arracher les cheveux... On imagine aussi le tollé que pourrait provoquer sa présence dans le peloton. Sans compter les insultes sur le bord des routes de France ou d'ailleurs.
Il ne faut pas tirer des plans sur la comète pour autant. Rien n'est fait. D'une part, Lance Armstrong ne précise pas quelle équipe est susceptible de l'accueillir. Astana, la plus à même de le faire, a déjà démenti dans la journée tout contact avec l'Américain. On sait pourtant qu'Armstrong est très proche de son ancien manager Johann Bruyneel. Le Belge prendrait-il le risque de se mettre à dos tout le monde du cyclisme? A moins qu'une autre formation ne le fasse. D'autre part, Armstrong en-a-t-il les moyens... physiques? Après trois ans d'absence, difficile à évaluer.
Selon son entourage et les informations de velonews, le Texan s'engagerait sur quatre courses (le Tour de Californie, Paris-Nice, le Tour de Géorgie, le Dauphiné Libéré) avant une hypothétique Grande Boucle. Hypothétique pour la simple et bonne raison que Christian Prudhomme peut décider de ne pas engager une équipe dans la compétition. Et on est prêt à mettre une main au feu, voire deux, pour dire que n'importe quelle formation qui engagerait Lance Armstrong ne serait pas au départ du Tour, dans la Principauté de Monaco en juillet prochain. En attendant, la nouvelle risque d'alimenter toutes les conversations. De la simple machine à café de bureau aux plus hautes instances du cyclisme.
Un retour dont le Velo & "cyclisme propre" aurait pu se passer
mais l'appat du gain doit est plus important.....