Championnat Du Monde U23 Homme
Démonstration de force de la Suisse qui squatte le podium à 100 % avec dans l'ordre M. Flückiger, Litscher et Gallati. Alexis Vuillermoz termine à la plus mauvaise place (4e).
VELOVERT :
N’ayons pas peur des mots, c’est un triomphe. Une démonstration de force. La Suisse a écrasé ce Mondial des U23 en plaçant trois des siens aux trois premières places. Jamais une nation n’avait réussi un triplé depuis l’apparition de la catégorie espoirs aux championnats du Monde en 1996. La perf est historique. Et elle montre tout le réservoir de talents qui existe chez nos voisins. Comme on dit, les espoirs d’aujourd’hui sont les Elites de demain, alors ça promet pour la suite.
Si ce triplé n’était pas forcément prévisible, la victoire de Mathias Flückiger, elle, l’était beaucoup plus : le pilote du team Trek se balade en Coupe du Monde, dont il a fini 6e du général le week-end dernier. En 2006, ce surdoué avait déjà été titré en juniors à Rotorua. Le voilà donc en possession d’un nouveau titre dans la catégorie au-dessus. Il l’attendait avant de passer chez les Elites la saison prochaine. Il n'y avait qu'à voir son intense jubilation sur le podium pour mesurer l'importance de ce succès. Mathias Flückiger imite ainsi un certain Nino Schurter, sacré lui aussi chez les juniors et les espoirs. Il marche sur ses traces. Jusqu'où ?
Ce vendredi, Flückiger était très fort, mais il l’a sans doute été davantage que ça, durant cette saison. Simplement, sa maturité est déjà énorme. Il a conduit sa course comme il l’a voulu, prenant l’ascendant dans les deux derniers tours. Derrière, Thomas Litscher, qui avait décroché le bronze l’année dernière à Canberra, grimpe d’une marche supplémentaire sur le podium. La saison prochaine, il aura encore une chance d’accéder au sommet. A la troisième place, Patrick Gallati est un peu l’invité surprise. Mais le Suisse avait déjà montré qu’il était en forme à Windham et sur sa lancée, il est venu cueillir le bronze.
Au plus grand désarroi d’Alexis Vuillermoz qui termine à la plus mauvaise place. Quatrième. C’est rageant. Mais quand rien ne va... Cette saison, le pilote Lapierre a accumulé les pépins. Ils ont été physiques avec un mal de dos récurrent. Débarrassé des tracas causés par son corps, Alexis a cette fois été rattrapé par la poisse. Une crevaison à la fin du premier tour. Des efforts à fournir pour revenir. Puis il y avait cette coalition suisse. «Je n’ai rien à regretter, car j’ai tout donné», confiait-il. «Mais j’ai crevé, j’ai dû faire la jonction à l’énergie et puis après, comme il y avait Flückiger devant, ils (Litscher et Gallati) m’ont laissé roulé. Ils ont sucé ma roue, mais c’est le jeu. Après, je me fais avoir. Je n’ai pas été impérial, mais j’ai fait avec mes moyens du jour. E comme je ne suis pas à 100 % physiquement...».
Après l’argent la saison dernière derrière Burry Stander, Alexis laisse passer sa dernière chance d’être sacré chez les espoirs. C’est dur à encaisser, mais la roue finit forcément par tourner à nouveau dans le bon sens.
Le pilote Lapierre n’a pas été le seul à avoir connu la poisse ce vendredi. Fabien Canal réussissait la course parfaite - il a pointé 6e - lorsqu’il a lui aussi crevé à l’orée du dernier tour. Du coup, le top 10 s’est dérobé. Le Franc-Comtois termine 11e. Frustré. Mais il a été à la hauteur de l’événement.
Thomas Lapeyrie découvrait lui l’ambiance d’un tout grand championnat. Deuxième année espoirs, le pilote du team Scott termine 20e, alors qu’il avait fait du top 15 son objectif. Mais comme ses coéquipiers tricolores, il a aussi payé un tribut à la malchance, victime d’une chaîne récalcitrante. Il y a décidément des jours comme ça...
Mauvaise journée pour le sport français et le parlons pas du foot. Comme quoi tout n'était pas de la faute de Ray et oui ils sont mauvais, point final.... fin de la parrenthèse.
chez lapierre, par contre il faut vite faire quelques chose sur les pneus. leurs pilotes crèvent à chaque course et vu le temps qu'ils mettent pour changer la roue, ils sont sur de ne pas gagner...