J'étais à Longessaigne cet après-midi pour doubler, et le moins qu'on puisse dire c'est que j'en ai beaucoup moins chié que la 1ère fois !
3 ECOVmen au total, Eric en 4 (dont je ne connais pas le résultat), Rémy en 3 (qui a fini dans le peloton), et moi-même en 2. Course plus longue que d'habitude, 15 tours pour un peu plus de 81km.
Après 10 minutes à flipper en attendant le départ, entouré de mecs qui parlent nutrition, cures de magnésium, % de masse graisseuse et rapport poids/puissance, la course part très très vite, 1er coup de pédale et... 1ère attaque, le ton est donné. Les jambes un peu durtes de la veille, j'en chie mais je suis bien placé, ce qui ne m'empêche pas de rater le bon coup, décidément c'était pas le weekend. Une dizaine de mecs partent, et le peloton temporise pas mal.
Dans le 8ème tour, je mets une mine dans la bosse, et me fais rejoindre par le mec avec le vélo le moins graissé et le plus bruyant du monde. 2 autres coureurs reviennent rapidement : Joël Divay de l'ORTF, et Philippe Bogaert de l'ACMV. Oups, 2 gros costauds quand même. On tourne un peu à 4, puis rapidement à 2, Joël et moi-même assurant 90% des relais. Comme je vois qu'on rentre et que ça m'emmerde de ramener un si bon sprinter que Bogaert, bien qu'il me dise être cramé, j'en mets une dans la bosse qui coupe la ligne d'arrivée, et on se retrouve à 2 avec Joël. Super collaboration, ça tourne nikel, et on se rapproche des échappés, dont on retrouve d'ailleurs un membre pour se retrouver à 3.
Après 5 tours à bloc, je coince un peu dans la bosse alors qu'on se rapproche de plus en plus d'un groupe de devant, et là, Joël, grand seigneur, se retourne, me voit distancé et... m'attend ! Ce mec a vraiment la classe. Je rentre sur lui, lui dis que je suis cramé, pas grave, il me dit de rester dans la roue, ce que je m'empresse de faire. Franchement, courir avec des mecs comme ça, c'est un vrai plaisir. Je le relaye un peu (ok, la répartition des relais était probablement de l'ordre de 95% pour lui, 5% pour moi, mais vu mon état c'est l'intention qui compte), et on finit par rentrer sur un groupe de devant, sauf que ce qu'on ne sait pas c'est qu'on va en fait sprinter pour la 6ème place, et pas pour la gagne.
L'arrivée était en haut d'un bon pétard, je lance le sprint du pied et crampe avant le sommet, pour couper la ligne 9ème. 1ère réaction de Joël, qui a évidemment remporté le sprint du groupe : être déçu que je n'aie pas réussi à le suivre et à finir derrière lui. Quand je le remercie de m'avoir attendu, il me répond : "ça m'aurait fait chier que tu ne rentres pas avec moi, après tout le travail qu'on avait fait". La classe je vous dis, la classe.
Franchement, c'était la plus belle course que j'aie fait cette saison pour l'instant. Pas pour le résultat, mais pour le parcours (magnifique et vallonné, je vous conseille à tous cette course l'année prochaine), et pour la physionomie. Sortir du peloton, se faire la peau pendant plus de 30 bornes à 2, avec le niveau relevé qu'il y avait, c'était énorme.
Bref, un bon weekend de courses !