Mon petit compte-rendu :
L'épreuve reine La Forestière, c'est sa course de VTT en ligne qui relie Prémanon (station des Rousses) à Arbent (à côté d'Oyonnax). Déjà au niveau logistique, c'est un peu la galère. Avec Pierre, nous avons donc laissé une voiture à l'arrivée et avons pris l'autre pour rejoindre le départ avec nos vélos. L'organisation propose bien des navettes en bus + camion, mais le tarif est plutôt prohibitif et les horaires assez tardifs.
Au départ de Prémanon, au lever du jour, il fait frais et humide, mais la tenue à manches courtes est largement supportable. Après un échauffement plus que léger (on aura largement le temps de mettre en route sur 100 borne), le départ est donné à 8h00. Nous faisons une petite boucle de 3 km avant de repasser sur la ligne de départ, l'occasion pour le speaker, E. Garcia de "saluer nos amis de l'ECOV"
. On serpente ensuite pendant 40 km sur le "plateau" (en fait il n'y a pas un mètre de plat) via Lamoura et Lajoux dans des sous-bois assez gras et des prés à vaches où il faut appuyer comme une brute sur les pédales pour avoir la sensation d'avancer. Je fais une vingtaine de kilomètres avec Pierre en point de mire avant de la laisser filer car j'ai un peu de mal dans les descentes (pneu avant pas super accrocheur et manque de pratique de pilotage dans les bourbiers : il faut que je retourne faire un stage dans mes Vosges natales).
On redescend ensuite sur Lélex où un jet d'eau salvateur à un ravitaillement me permet de remettre à neuf ma transmission bien encrassée par un mélange de boue et d'herbe. On attaque alors le première difficulté identifiée avec la remontée sur 8 km vers la borne aux Lions. La montée se fait sur un chemin blanc assez roulant et je remonte quelques places assez facilement. On longe la crête sur 12 km pour ensuite redescendre sur Saint Germain de Joux, pied de la seconde grosse ascension. Celle-ci se fait également sur un chemin assez roulant, avant d'arriver dans le village d'Echallon qu'on traverse via raidillon particulièrement difficile sur route.
A ce moment-là, il reste 20 kilomètres et je me sens encore relativement frais. Sur une relance en danseuse, je commence à attraper des crampes : mes jambes n'ont visiblement pas la même appréciation que moi de mon état de fraicheur. J'essaie de faire quelques étirements, mais à chaque fois, ça déclenche une nouvelle crampe dans le muscle antagoniste. Je termine donc en moulinant et en essayant de pédaler le plus rond possible. Ces 20 kilomètres sont donc particulièrement pénibles dans les montées mais également dans les descentes car je commence à avoir les bras tétanisés et mon frein avant a beaucoup souffert dans boue. J'ai la surprise de tomber sur Anthony au détour d'un ravitaillement : il aide ses collègues de Décathlon sur un stand d'assistance technique. La dernière descente, dite "du facteur", est enquillée un peu en vrac avec le peu de lucidité qu'il me reste et j'arrive enfin sur le site d'arrivée où il faut remonter une petite route avant de descendre quelques lacets dans un pré.
Au final, c'était une course vraiment difficile, pas forcément à cause du dénivelé mais à cause des passages dans des prés humides qui sont un vrai gouffre à énergie (et encore, cette année c'était plutôt sec d'après les autochtones). Super organisation avec des bénévoles sympas, des ravitos fréquents et vraiment adaptés à une course (boisson énergétique, barres, ...) avec une assistance technique et des spectateurs un peu partout sur le parcours (c'est rare sur une course de VTT). J'y retournerai l'an prochain avec quelques retouches :
- entrainement plus spécifique pour du "long". Quand on tombe en panne sèche sur route, c'est encore à peu près gérable, mais à VTT, on est vraiment arrêté et ça devient réellement dangereux dans les descentes
- pneu avant avec un peu plus de mordant pour ne pas faire "Holiday on ice" dans toutes les descentes.
Les chiffres :
app.strava.com/rides/22997612
La photo avant :
La photo après :