Apres une courte nuit de sommeil (le bungalow etait situé a 50m du bal organisé pour les benevols, une programmation musicale a friser un herisson, melange de rock du terroir et disco pakistanaise, sans compter que le son etait de plus en plus fort au fil de la nuit), la pluie etait tellement forte que j'ai revé dormir a bord du titanic...
Reveil aux aurores (lol 8h) pour un depart a 9h, il ne pleut plus! juste le temps d'aller recuperer mon packetage, de repreparer le bike, de bouffer un bout de gateau punch power et un café, medre il est deja 8h45!!!
Habillage en catastrophe, pas le temps de m'echauffer de toute facon il s'est remis a pleuvoir...
Juste le temps de me placer sur la ligne (heureusement j'avais un dossard prio en 3eme ligne, meme si c'est pas le Roc c'est toujours moins de gars a remonter dans les chemins)
A 1min du depart je me rends compte que j'ai oublié le materiel pour reparer
et mon garmin, tant pis plus le temps il ne va pas falloir crever et je n'aurai pas ma trace gps
Sur la ligne je m'apercois que personne ne porte de lunettes (je vais vite comprendre pourquoi) et que les pilotes pro ont mis des films plastiques de cuisine sur le casque.
Depart donné pour 84km par Eric Davaine sous la pluie, ca part plutot tranquille malgré les pilotes UCI, au bout d'1km je profite pour mettre mes lunettes dans la poche arrière puisque j'y vois deja que dalle a cause de la couche de boue bien noire de la vallée du Loue!
Au bout de 4 bornes on tourne a droite et on entamme une première montée, le groupe de tete explose et je me retrouve aux alentours de la 20eme place.
Sur le haut de la montée ca commence a patiner grave dans la choucroute (en meme temps on est pas super loin de l'Alsace) et je me dis que ca ne peut pas etre tout le long comme ca... Faute grave
Arrive la premiere vraie descente et la c'est parti, ou plutot ca s'arrete, je n'arrive pas a trouver les bons appuits a l'avant et pour ce qui concerne l'arriere ce n'est pas avec mon larsen TT (ou plutot TSTT tout sauf tout terrain) que je vais trouver l'adhérence, ca part en vrille dans tous les sens, vraiment galère et sans plaisir, je perds 6 places en tres peu de temps.
Au bout d'une longue bataille contre les elements ou je vais rouler aussi vite sur le plat, en montée et en descente (pratique pour calculer la moyenne), j'ai l'impression que ca fait 4 heures que je suis sur le velo, j'apercois enfin un panneau "Arrivée 60km", oh putain la vache !! Ca va etre long l'histoire...
Les heures defilent, la pluie ne s'arrete pas et avec la pluie tombée depuis la veille c'est vraiment impraticable, pour les descentes engagées je ne me prends meme plus la tete et utilise la methode du lancé glissé qui consiste a jeter le velo dans la pente et se servir de celle ci comme toboggan, ca fonctionne plutot pas mal.
J'essai de combler le retard en mettant des watts mais il faut en meme temps rester souple puisque ca patine en transversal a chaque tour de roue.
C'est frustrant parce que je suis dans un bon jour, pas un soupcon de crampes et la socquette legere, je sens que j'en ai sous la pédale.
Côté paysages j'imagine que ca doit etre tres joli en été, mais aujourd'hui avec cette pluie et ce brouillard... En revanche on passe a un moment a flanc de ravin au dessus des nuages, un coup d'oeil en contre bas me file le vertige, impressionant.
Au bout de 5h15 de triathlon on replonge sur Ornans par une belle descente technique, sauf qu'il reste encore une boucle de 10 bornes avec une énième bosse dans les bouses de vaches mélangée a la terre glaise, INTERMINABLE
J'en profite pour lacher mon compagnon de galere depuis 1h victime d'un coup de bambou et me faire doubler par un gros cuisseau en equipement specialized (soit un pro qui a eu un
ennuis mecanique soit un gars qui a coupé pour ne faire que la derniere boucle vu la vitesse a laquelle il m'a doublé j'avais l'impression qu'il etait en velo de route!!!)
Je fini fort pour rallier l'arrivée sans crampes et en ayant l'impression d'en avoir sous la pedale, par contre je suis cassé de partout (3eme sortie vtt de l'année) et surtout le dos en vrac.
Vu que j'avais oublié mon Garmin je dirais approximativement en 6h-6h15 aux alentours de la 30eme places (hors les inconditionnels coupeurs de parcours), a mon avis on est meme pas 100 a finir aujourd'hui.
Je ne m'attarderai pas au repas d'arrivée et privilègirai un repas gastronomique chez MacDo.
Pour finir, j'ai souhaité terminer la course uniquement pour faire des heures de selle avant le Roc dimanche prochain, n'ai pris aucun plaisir sur cette course que ce soit en paysage, en technique ou en single, le suisse qui gagne mets 35 minutes de plus que lors de sa victoire en 2011 sur le meme parcours, c'etait une course de titan.
Je dois maintenant demonter le bike entierement, changer tous les cables et gaine, changer les plaquettes neuves avant le depart...
En clair je ne la referai JAMAIS dans ces conditions
En revanche il faut souligner l'excellente organisation, le balisage impeccable (sur 84 bornes c'est remarquable), la presence des benevoles malgré les conditions pourries (dans le froid sous la pluie pendant des heures a titre gratuit) et l'excellent acceuil et la gentillesse des autochtones
A refaire en mode rando entre le 14 juillet et le 15 aout, les parcours sont baliséssite VTT FFC et valent le detour (enfin j'imagine!)
Vivement mon pelerinage le week end prochain a Frejus de Compostelle, le seul, l'unique, l'irremplaçable, que dis-je c'est un Roc, c'est un Roc d'Azur!!!
Je regreterrai presque de ne pas m'etre inscrit sur le marathon cette année putain
Mavone le gros degueulasse