De retour de la MB Race sur la course "Ultra" où je m'étais fixé 140 km comme objectif mais où je me suis arrêté à 100.

Départ tranquille, je me fais doubler de partout dans les première parties roulantes. Les positions se figent un peu dans la fin de la première montée, juste au moment où on se prend un orage sur la tronche, après 30 minutes de course. La première descente annonce la couleur de la journée : ce sera du marron glissant (mais avec le recul c'était en fait encore très praticable à cet endroit).
On attaque ensuite la seconde montée, le col du Jaillet (1723 m). Je remonte pas mal de places, ce qui me surprend un peu car je pédale vraiment à l'économie. On enchaîne sur un portage où un début de bouchon commence à se former. Apparemment, les derniers auront eu 45 minutes d'attente à cet endroit. On bascule et plaf ! Me voilà à plat ventre dans la boue sans avoir rien vu venir. C'est ultra-glissant ! Je continue puis dois m'arrêter un peu plus loin pour remettre ma potence dans l'axe (en me cramant le mollet sur le disque au passage). Le terrain a été bien brassé par les premiers concurrents, donc j'adopte une technique diablement efficace bien qu'inesthétique : selle en bas, les roues dans l'ornière et un pied sorti pour faire office de ski. Deuxième orage de la journée, il est 9h du matin.
Arrive le ravito de la Giettaz : un coup de jet sur la transmission, lubrification et c’est reparti ... pour du bourbier vallonné jusqu'à Praz-sur-Arly. Re-nettoyage, re-lubrification et on attaque le gros morceau du 70 km : le mont de Vorès (2050 m). Là encore, je trouve un rythme correct dans la montée et mon 22x36 me permet de passer quasiment partout sur le vélo là où beaucoup de monoplateaux restés avec les dentures d'origine (32x42) sont à pied dès que c'est raide.
La descente est plutôt praticable (relativement à ce qu'on a connu avant hein, faut pas déconner). J'arrive en bon état à Megève pour enquiller sur la suite. Seul soucis, on n'avance vraiment à rien avec toute cette boue et la vitesse moyenne est à peine supérieure à 10 km/h, d’autant plus qu'il ne faut pas trop compter sur les descentes pour la faire remonter. Arrêt ravito et un coup de nettoyage sur la transmission. "Les jets d'eau ? C'est pour ceux qui ont terminé" . Le nettoyage se fera donc à la bouteille d'eau de source.
C'est parti pour la deuxième boucle avec la montée en deux temps vers le mont Joux (1958 m). J'ai un peu de mal à me remettre dans le rythme au pied de la montée. Ça ira mieux ensuite pour se redégrader petit à petit : 9 heures de vélo au compteur, enclenchement du mode survie. Je bascule dans la descente pour constater que je ne suis plus vraiment lucide (il faut dire que j'avais les yeux qui commençaient à se fermer tout seuls dans la montée), petite remontée sur piste large où tout le monde est à pied mais où j'arrive à rester sur le vélo (22x36, cadence de pédalage autour des 20 tr/min) et descente vers Combloux, apocalyptique ! Tout en sous bois avec des racines partout et de la bous brassée. Je réapplique la technique du pied sorti mais mes bras ont de plus en plus de mal à garder le cap. Petite remontée sur route, descente en sous-bois où on retrouve enfin du grip et me voilà arrivé à Combloux avec 110 km au compteur (au lieu des 100 annoncés), 2 minutes après la barrière horaire pour s'engager sur le 140 km. Bon, même dans les temps, je n'aurais probablement pas continué : j’étais de plus en plus en galère dans les montées et dans l'impossibilité d'assurer ma survie en descente. J'aurais certainement pu faire les 40 km restants en poussant 50 % de la distance mais il faut quand même que ça reste du vélo.
Je finis donc 32ème du 100 km et 8ème master 1 (après contact avec l’organiseur qui m'a réintégré dans le classement car la blague c'est que mes gaines ont dézingué la puce de chronométrage derrière la plaque de guidon et que du coup, je n'ai pas été pointé à l'arrivée).

Bon, obligé de revenir encore une fois pour enfin boucler les 140 km. Par temps sec, je pense que c'est à ma portée. Il faudra quand même que je me prépare avec davantage de sorties VTT en montagne.

François et son père ont participé à la course "Classic" du lendemain où ils ont eu du beau temps et un bon résultat à la clé pour François. Je laisse les intéressés raconter leur course.

arnaud écrit:

Bravo Arnaud, gros combat contre les conditions !
Il ne devait pas faire chaud à 2000m
le nettoyage a encore du être quelque chose

Bravo Arnaud
10 h de vtt et un très gros dénivelé.... Ça calme.

Gilneg écrit:
Pour la température, ça allait. J'étais en cuissard court, maillot manches courtes sans avoir la sensation de froid en étant trempé par la pluie au sommet.
Niveau nettoyage, c'est moins pire que la coupe Rhône-Alpes des Echelles. Tout ce qui a des roulements a l'air de tourner encore à peu près. Par contre le cuissard quasi neuf a pris très cher avec la boue et les frottements.

A noter que Christophe était également présent sur l'ultra : il se classe 365ème du 70 km.

Salut !

Bravo Arnaud tu as déjà fait un truc hors normes ! Et oui le 140 est à ta portée ! Le terrain n'a vraiment pas joué en ta faveur...

Concernant mon papa et moi, on était au départ de la MB Classic le Dimanche matin, 30 ou 50kms.
Mon papa partait pour le 30 car un blocage de vertèbre la semaine passée l'avait un peu refroidi. Moi dans l'idée je voulais faire le 50, mais en entendant tout le monde parler des conditions de terrain dantesques, je me suis inconsciemment axé sur le 30.

Au départ à Combloux il fait beau et chaud, et on se retrouve en 4ème vague (pas mal de monde au départ).
Les 10 premiers kilomètres se font en montée, les 5 premiers en goudron et le reste en piste bien propre.
En m'étant fixé sur le 30 je décide de rouler gros dans les montées et je remonte les vagues par paquet.
Sur les 15 premiers kilomètres le terrain est super propre mais ça monte (jusqu’à plus de 20%). Certains coups de culs passent à pieds pour certains, et en passant en vélo j'en double encore pas mal.
Au sommet du col du Jaillet les écarts sont faits. On reste un moment sur la crête avec encore des bons coups de culs et des passages dans des marécages à vaches qui pourrissent un peu le vélo. Ensuite on redescend vers Praz-Sur-Arly et je me ferais doubler par un mec dans la descente, un fou furieux, car c'était tout en épingles boueuses et glissantes (big up Arnaud !). Ensuite, une longue partie de goudron jusqu’à Megève ou je rejoins un concurrent aidé par un mec avec qui on prends des relais.
Malheureusement, en étant tête dans le guidon on rate un embranchement, et le temps de s'en rendre compte et de faire demi tour, on perds 2 ou 3 minutes...rageant !
Au final je fais un petit sprint pour gagner une place au scratch.

A l'arrivée, le speaker annonce 4ème Sénior !! Whaaaat ??!!!
Du coup oui, je suis 19ème au scratch sur le 30kms (188 classés) et 4ème Sénior (sur 24 classés).
Donc je suis super satisfait de ma course ! Le fait de basculer sur le 30 m'a permis de tout donner dans les montées sans arrières pensées, et ça à payé !

Mon papa sera 83ème au scratch et 11ème en M3 (sur 28 classés) donc aussi une belle perf' dans le haut du panier !!!

Super la famille !
en plus c'est la 1ère fois que je vois ton père en tenue ECOV (ca le change du costard du boulot

Belle perf !

Et Combloux c'est comment ? Ca m'intéresse, car on y va 6 jours fin août avec le gamins de l'école VTT pour le séjour ligue FFCT !

Bravo à François et Gilles pour leurs belles places respectives.
Et bien sûr à Arnaud, 100km en 10h30 dans de telles conditions, chapeau !

Pour ma part, je m'attendais à une journée difficile sur le 70 km, je démarre donc très prudemment à l'arrière du peloton. Erreur car dès la première montée sur chemin çà bouchonne un peu, mais surtout énorme embouteillage avant le portage du col du Jaillet. Je me place gentiment au milieu, mais çà double de tous les côtés, résultat 40 mn à l'arrêt. Enfin arrivé en haut du col, gros orage, la boue ruisselle partout dans la descente. On enchaine sur un bourbier après le ravito de la Giettaz, une belle montée en forêt et une descente rendue délicate par la terre collante. :merci à la dame à Flumet qui nous propose son jet d'eau pour nettoyer les VTT.
On retrouve un peu de soleil avant Praz sur Arly. Le rythme très lent de la 1ère moitié me permet de remonter plus de 50 places dans le Mont Vorès. On enchaine avec une très belle et longue descente vers Megève sur un terrain gorgé d'eau mais au milieu de paysages magnifiques.
Au final 75 km au compteur et une super journée de VTT, un parcours renouvelé à près de 50% par rapport à 2015, beaucoup d'encouragement au bord des routes et les installations de Megève à disposition (douches...).