Je suis complètement rincé !
Petit résumé du raid :
Jeudi :
Après quasi 5 heures de bouchon sur la route, nous voilà à Taulignan pour le départ du raid. On récupère notre paquetage, installe les tentes, prépare les vélos, brieifing, repas et c'est parti pour l'étape nocturne, 25 km et 800 m de D+
D'entrée ça part fort et on respire de la poussière. On arrive à bien remonter pour se placer et une fois notre place trouvée, on s'y maintient jusqu'à l'arrivée. Rythme global plutôt rapide mais on n'a pas fini sur les rotules non plus.
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5 heures de sommeil et c'est parti pour l'étape du lendemain
Vendredi :
C'est le premier gros morceau du raid : 90 km et 3300 m de D+ entre Taulignan et Die
Les 30 premiers km sont très cassants et on n'avance véritablement à rien. Pourtant, ce n'est pas faute d'y mettre de l’énergie mais les chemins empruntés sont un véritable amoncellement de cailloux, de racines et de portage. S'en suit une longue montée où François va serrer le moteur. On enquille ensuite sur une superbe descente sur une crête avant une partie en faux plat puis une montée sur route (horrible, en plein cagnard, le compteur a atteint les 36°C). Le bassin d'une fontaine m'a sauvé du gros coup de chaud. La descente qui suit sur Die est particulièrement ludique. A refaire à l'occasion.
François a vraiment tout donné pour terminer l'étape et finira à bout de force. Il ne repartira pas le lendemain.
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Samedi :
Étape pas forcément plus facile que la veille avec 80 km et 2900 m de D+ entre Die et Veynes
Je suis désormais en solo hors classement mais je pars quand même parmi les binômes élite. A nouveau, le début de l'étape est très cassant avec plein de mini portages. S'en suit une longue montée assez roulante ou je reprend pas mal de places. Seul soucis, ça se termine par un portage bien raide qui me tue les mollets avant la descente qui suit. Dans cette descente, je m'aperçois d'ailleurs que mes bras ont pas mal dérouillé avec l'étape de la veille. Montée suivante à nouveau sur la route mais un peu plus ombragée que celle de la veille. Je souffre quand même pas mal de la chaleur et doit m'arroser régulièrement. La descente suivante se fait en balcon avec très certainement un paysage magnifique mais je préfère garder les yeux sur le sentier. La fin de l'étape est composée de montées/descentes assez courtes et passe plutôt bien.
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Dimanche :
Dernière étape avec 54 km et 1900 m de D+ entre Veynes et Gap.
Je suis sévèrement à la rue dans le première montée où je n'arrive pas à me mettre à mon rythme de croisière (diesel) car la pente change sans arrêt. Ça ne s'arrange pas avec la descente qui suit, assez cassante où je suis au ralenti tellement mes bras ont décidé de se mettre en gréve. Si je lâche les freins, je ne suis pas sûr d'avoir la force de maintenir le vélo sur le chemin, donc je freine, ça me crispe et ça fait encore plus mal aux bras : le cercle vicieux !
La montée suivante se fait en 2 parties : ça commence par un sentier assez raide avec du franchissement que j'arrive à passer quasi intégralement sur le vélo, ce qui me permet d'assurer un bon rythme. Vient ensuite une petite descente mais j'arrive à arracher ma patte de dérailleur sur le premier rocher. Je mettrai quasiment un quart d'heure à réparer, en équilibre sur un caillou avec l'impression d'avoir deux mains gauche et la chaîne qui décide de faire des nœuds dans tous les sens. Le fait de ne plus être dans le classement a aussi du avoir son influence sur la rapidité de réparation. Ça m'aura au moins permis de voir plusieurs belles gamelles. Certains peuvent remercier les arbres de les avoir arrêtés. La fin de la montée est bien roulante. J'enclenche les watts.
S'en suit le plus beau passage du raid avec un sentier en balcon, bien aérien. Là encore, il ne faut pas quitter le chemin des yeux. En plus, le dévers est du côté que j'aime le moins donc c'est un petit moment de stress.
Ensuite, dernière grosse descente du raid, très cassante, où j'ai du m'arrêter pour récupérer mes bras tellement ça tapait. La fin de l'étape est légèrement vallonnée (par rapport au reste) et passe plutôt bien.
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J'ai trouvé le raid plus difficile qu'il y a 2 ans. Les étapes sont nettement plus longues et c’était cassant dès le début là où la première étape de l'an dernier nous avait relativement ménagés. Au niveau compétition, c'est aussi monté d'un cran. Le top 10 est littéralement sur une autre planète, à tel point que les organisateurs n'avaient pas prévu que les premiers arrivent à l'arrivée aussi tôt.
Je finis avec les bras complètement détruits. C'est clairement un point à travailler dans le futur. Si ça passe sur une course marathon sur un jour, ça me pénalise méchamment lorsqu'il faut enchainer le lendemain. Après réflexion, je me dis que mon tout-suspendu, même s'il pèse 3 kg de plus que mon semi-rigide, aurait été un meilleur choix de vélo.
L'ambiance était bonne au camping où j'ai squatté avec les gars de Lyon VTT qui avaient 2 équipes élite, 3 randonneurs et des assistants. J'ai aussi pu croiser Fabio (ancien de l'ECOV) qui participait à la formule rando (et qui en a bien bavé les premiers jours)