3ème participation et toujours autant d'émotions, le Roc l'essayer c'est l'adopter. Organisation irréprochable, décors de cinéma sur fond de massif des Maures, soleil de plomb avec une petite brise marine, pur moment de ride dans l'enfer du Var.
4000 riders (et non 2700) prêts à en découdre avec les dents qui rayent le sentier pour les premiers et les yeux grands ouverts pour les suivant, convivialité assurée. Le Roc c'est 150 000 personnes sur les 4 jours de course !!!
Après une brève discussion conviviale avec le numéro 2 mondial UCI et le champions d'Italie Elite très accessibles et détendus dans le sas de départ, ce sont 8 vagues de 500 qui vont s'élancer, avec pour la première une ambiance de Tour de France avec le bruit des hélicos de la télé juste au dessus de nos têtes (retransmission en direct sur France 3 Côte d'Azur).
Et c'est partit pour 56km de pur bonheur, les 3 premiers km sont digne d'un film de science fiction, mélange d'énorme nuage de poussière percé par quelques rayons de soleil ressemblant à des sabres lazers, un remake de rencontre du 3ème type et de Star Wars, on ne voit rien à plus de 2m, c'est comme s'imaginer en vtt au milieu d'un troupeau de buffles lancé à vive allure !!!
Puis passage sur la digue attention à ne pas boire la tasse avant de reprendre 2km de route qui étire le peloton.
Un virage à gauche et boum premier pétard qui fait exploser le paquet, c'est la montée du camping au milieux des bungalows et l'entrée dans le massif des Maures !
Quelques montagnes russes puis 2ème bosse, les jambes brûles et les poumons s'affolent.
On arrive rapidement à la première descente technique au milieu de la foule, sur un sol fuyant et abrasif typique des terrains du sud, il faut avoir le coeur bien accroché, savoir débrancher le cerveau pour lâcher les freins et pas rares sont ceux qui choisissent de descendre à pieds sur la portion la plus musclée, là où les rochers ont des volumes les plus impressionnants, avec parfois un sillon étroit, creusé dans la pierre, qui ne laisse pas le choix de la trajectoire !!!
Un petit moment de répit puis se présente la montée de la flute, et là, par question de jouer du pipo, il faut appuyer sur les pédales pour garder son rythme sous un soleil de plomb, la surchauffe est assurée. Les 2 derniers km sont plus pentus, sablonneux avec une mauvaise adhérence...
Après un long moment perdu en pleine garrigue mauroise via la descente technique du "car brulé" qui dure 5 ou 6 minutes et qui tétanise les muscles, on arrive à l'Alpe d'Huez du Roc, le col du Bougnon!
Tout simplement mythique!!!
Un milliers de personnes sur un tronçon de 300 mètres. Une ambiance de folie. Comme au Tour de France la foule s'ouvre au passage des coureurs pour se refermer derrière nous tout en criant nos noms ou prénoms indiqués sur nos plaque de cadre, un moment à vivre.
Puis en haut ce n'est pas tout à fait fini puisqu'il faut se coltiner le sentier de la Lisandre très pentu et technique. La douleur est atténuée par la vue exceptionnelle surplombant Saint Aygulf et le bleu azur de la Méditérrannée, un must.
Puis c'est une multitudes de montagnes russes (ou plutôt varoise) qui fini d'achever les organismes tel que la "dalle de béton".
De retour au niveau de la mer par Saint Aygulf et plus précisément la plage ou rester sur le vélo relève de l'exploit, attention à ne pas tourner le regard sur la droite au risque d'apercevoir des demis de bière en terrasses, fatal ce serait l'abandon immédiat!!!
Puis on quitte la plage pour rejoindre le mythique chemin des douaniers, trait d'union entre le massif des maures et la Méditerranée, à droite le souffle des vagues, à gauche les villas, le chemin est très étroit et comporte une multitudes de marches à enjamber.
Puis c'est à nouveau le retour par la plage sur une longueur de 400m au milieu des serviettes de plage et bikinis (ou caleçons de bains pour celle ou ceux qui préfèrent...), attention à bien rester concentré sinon c'est l'abandon au même titre que les bières en terrasses... En effet il faut de la ressource pour garder de la vitesse, jouer sur les masses du corps, et ne pas s'enfoncer dans le sable. Il y a zéro adhérence, aucune motricité, les mollets mordent et même les premiers passeront en courant à coté du vélo.
Puis arrive "enfin" sur la piste cyclable, le seul moment de l'année où on l'apprécie vraiment, c'est le moment salvateur pour les muscles du dos meurtri par l'enfer du Var, oui ont peut rouler en vtt sur une piste cyclable et être heureux ! On la quitte pour rejoindre la base nature par 3km de singletracks en sous-bois et c'est l'arrivée.
Pour ma pomme la course s'est moins bien passée que l'an dernier (183ème), les jambes tournaient un peu carré, j'avais la "socquette lourde" et la puissance n'était pas au rendez-vous, bien au contraire du plaisir de rider au Roc qui ne prends pas une ride.
Sans oublier toute les animations pour les petits et grands et le salon des marques qui hormis le fait de présenter toute les nouveautés N+1 met à disposition des modèles d'essai gratuitement.
Bien entendu les fêtards ne sont pas en reste puisque des soirées sont organisées chaque soir jusqu'à la mythique VTT Mag qui clôture en apothéose le salon le dimanche soir jusque tard dans la nuit...
Roc your body, vivement 2012 !
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