Mon CR :
Je prends un départ un peu sur la défensive car je ne suis pas hyper rassuré de voir tout le monde converger vers le premier rétrécissement situé 200 m après la ligne de départ. Manque de bol, Greg Fougerousse se fait accrocher juste devant moi et s'étale. Instinct de survie : il se relève, repart aussi sec et on recolle au passage de la cuvette suivante que deux coureurs n’arrivent pas à franchir. A ce moment, Nicolas Durin nous dépasse et je profite de son sillage pour remonter. On revient ensuite sur un groupe où se trouvent Claude et Christophe mais je me foire dans le virage qui nous ramène sur le gué. Ça roule en file indienne et je me rends compte, comme chaque année à l'interVTT, que je ne suis pas bien doué pour visser sur du plat à VTT (faudra vraiment bosser ce point à l’entrainement).
On arrive ensuite au passage sous la voie ferrée et sa farandole de gars sur un braquet inadapté qui n'arrivent pas à passer le première talus qui doit faire une mètre à tout casser. Ça enchaine sur le début de la montée où on reprend un Mavone qui vient d'allumer les feux de détresse.Ceux qui vissaient à mort sur le plat ont l'air d'avoir pris du plomb dans l'aile et je remonte quelques places.
La descente : pas moyen de passer la grosse marche sur le vélo car 2 gars sont en panique à pied à la réception. Rebelote un peu plus loin dans un passage un peu glissant où un des deux lascars arrive même à se mettre une boîte à pied. Je dépasserai le deuxième un peu plus loin alors qu'il descend de son vélo pour franchir un tronc de 15 centimètres
Retour dans le parc où je suis dans un groupe de 4 : un mec en vélo de cyclocross qui ne peut pas s'empêcher de mettre une grosse accélération quand il prend un relai avant de s'éteindre peu après, un mec du ROC qui roule pas mal dans les bouts droits mais pas terrible dans le sinueux car trop de braquasse (on en a rechoppé un autre du ROC en route puis un des deux a disparu, donc je ne suis pas certain que ce soit le même qui soit resté dans notre groupe à chaque fois) et un gars de Pélussin qui reste à l'arrière. On perdra le gars en cyclocross sur un passage avec des galets (bon, en fait, je savais qu'il serait en difficulté là-dedans avec ses petits pneus donc j'ai accéléré
).
A 10 bornes de la fin, je commence à prendre un sérieux coup de mou. Je ne sais plus trop de quelle façon je me suis fait larguer par mes deux compères mais je me souviens que le mec de Pélussin qui était jusqu'alors confortablement calé dans le rondin est parti comme un balle à un moment pour aller se caler à la même vitesse que moi mais 50 mètres devant. A ce moment-là, Mavone me rattrape mais pas moyen de prendre sa roue et en plus, je commence à partir dans le décor à chaque virage. C'est désormais clair : je suis cuit (je n'ai fait que des course de 30 minutes ou de plus de 3h30 récemment donc je ne suis plus trop calibré pour les efforts d'1h45). Un coup de gel sucré pour le moral et je rejoins l'arrivée comme je peux en conservant ma place. Arrivé là-bas c'est un peu le foutoir au niveau balisage avec en plus des gamins partout et les parents qui courent à côté
. L'expression "un chien dans un jeu de quilles" prend tout son sens et je préfère éviter le strike.
J'ai trouvé ce nouveau circuit plus sympa que les précédents. Après, il y a quand même quelques couacs comme le gros rétrécissement au bout de 200 mètres ou celui du passage sous la ligne de chemin de fer. Et surtout gros carton rouge pour l'arrivée du 45 km au milieu des gamins, même si là, c'est dû à une mauvaise coordination globale avec l'USEP qui organisait les courses enfants.
Même si je conçois que ce n'est pas évident de faire un circuit où tout se passera bien pour 400 coureurs, c'est quand même dommage d'être obligé de passer à pied dans l'unique descente à partir de la 30ème place.
Une chose est sûre : il y a un énorme marché potentiel pour les brevets d'état VTT ou les clubs qui proposent des formations en pilotage de base (anticipation, franchissement, pédaler/freiner, ...). J'ai rarement vu autant de personnes de faire surprendre par la moindre difficulté et évoluer dans des chemins sinueux sur un braquet inadapté. D'ailleurs, suggestion à mettre dans la boîte à idées, il serait peut-être intéressant, dans le cadre de sorties d'accueil en loisirs VTT, de consacrer une heure à des exercices de maniabilité. On a des personnes formées au club pour le faire avec des gamins et on doit pouvoir adapter ça à des adultes.